
J’ose commencer cet article en citant le précieux passage du discours Théodore Roosevelt intitulé « Citoyens de la république » ou « L’homme dans l’arène » (selon les cas). Ce discours a été prononcé à la Sorbonne, le 23 Avril 1910. Je précise que le passage suivant a été celui qui a rendu ce discours très célèbre:
« Ce n’est pas le critique qui compte, mais celui qui montre du doigt l’homme qui fait un faux pas ou qui explique comment on aurait pu mieux faire.
Le crédit appartient à l’homme qui lutte vaillamment dans l’arène, le visage marqué de poussière, de sueur et de sang, l’homme qui se trompe et manque souvent son but…
Parce qu’il n’y a pas d’efforts sans erreur. Mais celui qui lutte vraiment pour accomplir, qui connaît les grands enthousiasmes et les grandes dévotions; qui se dévoue à une grande cause…
Celui qui connait, à la fin, le triomphe de l’accomplissement, et qui, au pire, s’il échoue, le fait en osant beaucoup… »
J’expliquais dernièrement à une collègue que le leader doit apprendre à montrer sa vulnérabilité. La vulnérabilité n’est pas la faiblesse. Certaines situations imposent le risque, l’incertitude et plusieurs autres sentiments inconfortables qui ne sont en soi, pas des choix. Mais le véritable choix que peut faire le leader, c’est de s’engager tout en montrant sa vulnérabilité. https://www.ted.com/talks/brene_brown_on_vulnerability
Il faut avoir fait partie d’une équipe, avoir été un leader souvent en difficulté pour se rendre compte de ce qu’est la vulnérabilité. Se rendre vulnérable à des moments donnés, c’est dire à ses équipes que l’on n’est pas parfait, qu’on ne peut tout prévoir, que surtout, on peut se tromper, que l’erreur est humaine et peut surprendre. Or par ces temps difficiles, plusieurs responsables d’entreprise ou d’équipe, refusent d’admettre leur vulnérabilité et surtout de la montrer à la face du monde.
La volonté d’assumer sa vulnérabilité détermine le courage et une certaine forme de clarté de sa vision.
Le leadership est défini à tort parfois comme une forme de carapace surhumaine que porte une certaine personne au milieu du groupe. A tort ou à raison, celui qui porte cette carapace, le leader en l’occurrence, pense qu’il doit toujours afficher une certaine résistance, une certaine impassibilité, se montrer fort, ne pas craquer, et surtout feindre l’indifférence (surtout aux niveau des organisations). Les armures donnent l’impression d’être fort, mais elles ont un poids qui peut empêcher plusieurs autres opportunités et surtout, éloigner le leader de son groupe.
Je ne peux faire meilleur développement que Brené Brown sur le sujet et je suggère d’ailleurs à tout leader de lire son Best- seller « Le pouvoir de la vulnérabilité, Brené Brown, Sept 2012 ». Mais la vulnérabilité entretient la confiance entre les membres d’une équipe et permet une meilleure cohésion.
D’ailleurs, il m’a fait beaucoup plaisir de lire il y a quelques jours, qu’il est possible d’enseigner Brené Brown au Québec et je ne peux que m’en réjouir…https://www.lesaffaires.com/blogues/diane-berard/voici-la-premiere-quebecoise-certifiee-pour-enseigner-brene-brown/611937
Soyons nous, ayons le courage d’exprimer avec authenticité nos sentiments, refuser de nous conformer aux situations qui ne nous rendent pas à l’aise, posons nos limites et respectons les. Surtout, osons être vulnérables!